Le Canadien se farcit encore les champions: constant dans son imprévisibilité

Le Canadien est constant dans son imprévisibilité. Après des sorties difficiles à St. Louis, Philadelphie et en Caroline, l’optimisme n’était pas élevé pour le dernier match de son voyage en Floride.

La donne favorisait les Panthers. L’occasion était toute trouvée pour les champions en titre de la Coupe Stanley de remporter un premier match contre le Tricolore cette saison, mais non. La troupe de Martin St-Louis a trouvé encore le moyen de mêler les cartes en prenant la mesure des Panthers pour une troisième fois en autant de matchs en cette saison endiablée.

Encore Suzuki et Hutson

Cette victoire porte les empreintes de Nick Suzuki et de Lane Hutson, sans contredit les deux meilleurs joueurs de cette équipe.

Suzuki peut tout faire sur une patinoire. Il joue bien dans les trois zones, il produit offensivement, il défend bien son territoire. Il joue le meilleur hockey de sa carrière et, à 25 ans, il ne fait que commencer.

Et que dire de plus au sujet de Hutson?

Cette semaine, j’ai écrit qu’il était la recrue de la Ligue nationale qui exerçait le plus d’impact sur son équipe.

Aussi bons soient Dustin Wolf, Macklin Celebrini et Matvei Michkov, qui est sorti des griffes de John Tortorella, Hutson mérite le trophée Calder. Celebrini a raté plusieurs matchs en raison d’une blessure, mais malheureusement pour lui, les Sharks de San Jose ne vont nulle part pour le moment.

Même chose pour Michkov qui, à Philadelphie, évolue lui aussi avec une équipe qui ratera les séries.

À Calgary, Wolf fait des prodiges devant le filet des Flames, mais les Blues de St. Louis, victorieux à leurs neuf derniers matchs, ont pris une solide emprise sur le huitième rang de l’Association de l’ouest.

D’accord, le Canadien n’a pas encore son billet pour les séries, mais sans Hutson, il n’aurait jamais été dans la course. Non, je n’irai pas jusqu’à le proclamer candidat au trophée Hart, mais ça pourrait venir un jour.

Trois autres contributeurs

Trois autres joueurs, soit Juraj Slafkovsky, Patrik Laine et Samuel Montembeault ont eu aussi leur mot à dire dans ce triomphe à Sunrise.

Slafkovsky est à son mieux quand il met son physique à contribution. Il ne gagne pas toutes les batailles, mais laissons-lui encore un peu de temps.

A-t-on besoin de rappeler qu’il vient d’avoir 21 ans?

Pour sa part, Laine a marqué un but typique en supériorité numérique, mais il a patiné comme rarement on l’a vu faire cette saison. Ses déplacements étaient fluides.

Quant à Montembeault, il a fait les arrêts opportuns. Il ne sera jamais élu au Panthéon du hockey, mais il mérite qu’on lui fasse une plus grande confiance.

Calendrier avantageux

Les chances que le Canadien participe aux séries passent par lui devant le filet. Il y a lieu de penser que Jakob Dobes pourrait être utilisé lors des deux séries de deux matchs en autant de soirs qui restent au calendrier du Tricolore.

Il faudrait bien qu’il contribue au moins à une victoire.

À chaque évènement, le Canadien a toujours son sort entre ses mains et c’est le plus important. Il disputera six de ses neuf dernières rencontres au Centre Bell, là où il a obtenu des points à ses six derniers matchs (5-0-1).

Et vous savez sans doute que ce sont les Panthers qui s’y amènent mardi soir.

Un conseil: ne pariez pas contre le Canadien.